Une statue géante du dieu païen Moloch a été dressée à l’entrée du Colisée de Rome

Une reconstitution d’une idole païenne qui demande le sacrifice d’enfants est actuellement postée à l’entrée du Colisée de Rome dans le cadre d’une exposition historique laïque. La présence de l’idole a suscité une inquiétude particulière parmi les catholiques, puisqu’elle a été érigée neuf jours avant le synode amazonien et le scandale qui a suivi sur la vénération de l’idole de Pachamama au Vatican.

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La statue de Moloch, adorée à la fois par les Cananéens et les Phéniciens, fait partie d’une exposition consacrée à la ville de Carthage, autrefois grande rivale de la Rome antique. L’exposition d’envergure, intitulée « Carthago : le mythe immortel », se déroule jusqu’au 29 mars 2020. « Une reconstruction de la terrible divinité Moloch, liée aux religions phénicienne et carthaginoise et présentée dans le film Cabiria de 1914 (réalisé par Giovanni Pastore et écrit par Gabriele D’Annunzio) sera postée à l’entrée du Colisée pour accueillir les visiteurs à l’exposition », a déclaré un communiqué de presse au sujet de l’exposition. La statue de Moloch a été érigée neuf jours avant l’ouverture du synode sur l’Amazonie, et a été sujette à controverse depuis le début, après qu’une cérémonie dans les jardins du Vatican impliquant la déesse païenne “Pachamama” eut lieu en présence du pape François et de prélats de haut rang.

Lors de la cérémonie, les participants se sont prosternés devant des statuettes en bois de la déesse de la fertilité de l’Amérique du Sud. Les statuettes ont été conservées dans le cadre d’une exposition à l’église Santa Maria à Traspontina jusqu’à ce qu’elles soient jetées dans le Tibre par le catholique autrichien Alexander Tschugguel le 21 octobre. Par la suite, un exemplaire des figures produites en série a été conservé dans l’église.

Certains catholiques sont consternés par le fait que le dieu païen Moloch a été érigé à l’entrée du Colisée, l’un des nombreux amphithéâtres où des chrétiens ont été torturés et exécutés pour divertir les foules païennes. “Nous étions tellement excités le jour où nous avons décidé d’aller au Colisée,” a déclaré Alexandra Clark à LifeSiteNews par courriel. Elle et sa soeur Tiffany avaient hâte de visiter le site du martyre chrétien. “Mais au moment où nous sommes arrivées, la scène qui nous a accueillies était horrible ! La colossale statue païenne de Moloch montait la garde devant l’entrée. Elle a été placée à cet endroit privilégié pour que tous ceux qui entrent dans le Colisée n’aient d’autres choix que de passer devant”, a-t-elle poursuivi. “C’était comme s’ils avaient mis Moloch là pour se moquer de l’endroit sacré où les saints martyrs ont versé leur sang pour la vraie foi !”

Ce qui rend cela encore plus choquant, c’est que le Colisée est en fait contrôlé par le Vatican. Une source proche de l’affaire l’a dit à Breaking Israel News : « Il n’est pas possible qu’une telle chose puisse se faire sans la permission directe des plus hauts niveaux du Vatican. Le Colisée de Rome appartient au Vatican, et plus particulièrement au diocèse de Rome, également appelé le Saint-Siège. Si quelqu’un veut y faire quoi que ce soit, il doit obtenir l’autorisation du bureau du diocèse de Rome. Cette exposition, intitulée “Cathargo : le mythe immortel”, ne pouvait y être tenue que si des autorisations étaient accordées à des niveaux élevés. »

Le fait que des chrétiens ont été tués dans des arènes comme le Colisée est indiscutable. Avant son martyre, saint Ignace d’Antioche a écrit vers 110 après J.-C. une lettre décrivant son sort probable : « Moi, j’écris à toutes les Églises, et je mande à tous que moi c’est de bon cœur que je vais mourir pour Dieu, si du moins vous vous ne m’en empêchez pas. Je vous en supplie, n’ayez pas pour moi une bienveillance inopportune. Laissez-moi être la pâture des bêtes, par lesquelles il me sera possible de trouver Dieu. Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour être trouvé un pur pain du Christ. » Selon l’historien Eusèbe de Césarée, saint Ignace a bel et bien été tué par des animaux féroces dans une arène à Rome.

Au cours des dernières années, il semble y avoir eu un effort concerté pour mettre en place des symboles des anciennes religions païennes dans des endroits clés partout dans le monde. Cela comprend l’érection de l’arc de Baal à Washington D.C. et à New York.


La statue de Moloch dans le film Cabiria

Cabiria (1914) - The Temple of Moloch (low)

L’image de Moloch exposé au Colisée de Rome est inspirée d’une représentation du démon dévorant des enfants trouvé dans le film muet italien de 1914, Cabiria. Dans le film, l’idole de Moloch, installée dans un temple punique, a dans sa poitrine un fourneau en bronze géant dans lequel sont jetés des centaines d’enfants. Cabiria, l’héroïne du film, est menacée par ce sort funeste.

La description de l’idole dans le film a une base historique. Trois historiens grecs antiques attestent qu’il était d’usage à Carthage de brûler des enfants vivants comme des offrandes à la divinité qu’ils ont appelée Baal et Cronos ou Saturne, le dieu romain qui, selon le mythe, mangeait ses propres enfants de peur qu’ils ne le supplantent. Moloch est également mentionné à plusieurs reprises dans le Livre du Lévitique. Il est interdit aux parents hébreux de sacrifier leurs enfants à ce dieu.

Cabiria est un film écrit par Gabriele D’Annunzio et réalisé par Giovanni Pastrone, diffusé une première fois le 8 avril 1914 à Turin, en Piémont. C’est un des premiers péplum de l’histoire du cinéma, il impressionnera David Griffith. C’est une œuvre majeure de l’histoire du cinéma, caractérisée par l’ampleur de ses décors. En voici un synopsis :

Après une éruption volcanique, une fillette, Cabiria, est enlevée avec sa nourrice par des pirates carthaginois. Sur un marché d’esclaves, elle est achetée par le grand prêtre de Baal pour être sacrifiée. La nourrice parvient à alerter un patricien romain, Fluvio Axilia, qui dépêche son serviteur, le bon géant Maciste, afin de délivrer l’enfant.

Pendant qu’Hannibal traverse les Alpes, Cabiria est recueillie par la reine de Numidie, Sophonisbe, mais Maciste est enchaîné et réduit en esclavage.

Les années passent. Cabiria est devenue une belle jeune fille, suivante de Sophonisbe. Bien que la flotte romaine ait été en partie détruite à Syracuse, Scipion entre à Carthage. Sophonisbe se suicide. Cabiria, après bien des péripéties, parvient à délivrer Maciste et Fluvio Axilia, qui tombe amoureux d’elle. Tous trois regagnent Rome…

L’auteur des intertitres, Gabriele D’Annunzio, était un grand maître de la franc-maçonnerie italienne. Il avait atteint le 33e degré du Rite écossais ancien et accepté. À partir de 1920 D’Annunzio figure comme membre de la loge Italia-XXX ottobre, de la Grande Loge d’Italie, appelée de « Piazza del Gesù » qui, en 1908, avait fait scission du Grand Orient d’Italie.

La statue de Moloch utilisée dans le film de Giovanni Pastrone, Cabiria, se trouve actuellement au musée national du cinéma situé dans le centre historique de Turin, en Piémont. N’oublions pas que c’est à Turin qu’eut lieu la 66e réunion du groupe Bilderberg durant laquelle fut discuté du monde “post-vérité”, de l’intelligence artificielle (incluant le développement du réseau 5G) et des ordinateurs quantiques. Le commandant en second du Saint-Siège, le puissant secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin était présent à cette réunion, ainsi que l’associé principal au Council on Foreign Relations Jared Cohen, et bien sûr le grand prêtre de la mondialisation Henry Kissinger, membre du Bohemian Club.

Comme je l’ai mentionné dans mon livre « La Société fabienne: les maîtres de la subversion démasqués » [1], Turin doit sa réputation sulfureuse de ville du diable (città del diavolo) au fait d’avoir abrité au XIXe siècle des cultes satanistes, grâce à la bienveillance d’un gouvernement du Piémont alors particulièrement anti-chrétien. L’occultisme y a été répandu jusqu’à ce qu’une série de procès ne le frappe à la fin du XIXe. Depuis lors, en 1968, Turin est devenu, rapporte Aleteia, une « ville-laboratoire » de la franc-maçonnerie anticléricale avec la mise en place d’une « Église de Satan ». [2]

La statue de Moloch au musée national du cinéma (Turin, Piémont).
La statue de Moloch qui fut utilisée dans le film de Giovanni Pastrone, Cabiria, se trouve actuellement au musée national du cinéma (Museo Nazionale del Cinema) situé dans le centre historique de Turin, en Piémont.

À propos du dieu Moloch

Moloch

Moloch ou Molech est une divinité dont le culte était pratiqué dans la région de Canaan selon la tradition biblique. Il apparaît dans un contexte lié à des sacrifices d’enfants par le feu. Le nom est écrit מֹלֶך (mōlek) dans le texte massorétique de la Bible hébraïque et Μολὸχ (moloch) dans la Septante grecque. Le nom « Molech » figure neuf fois dans le texte massorétique : cinq fois dans le Lévitique, deux fois dans le livre des Rois, une fois dans le livre de Jérémie et une fois dans le livre de Sophonie [So 1:5]. L’étymologie du nom se rattache à la racine ouest-sémitique mlk qui signifie « régner, être roi ».

Moloch était l’un des faux dieux qu’Israël adorerait pendant ses périodes d’apostasie. Cette fausse divinité est associée à Ammon dans 1 Rois 11:7 : “Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, et il ne suivit point pleinement l’Eternel, comme David, son père. Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l’abomination de Moab, et pour Moloc, l’abomination des fils d’Ammon.”

Une des pratiques du culte qui vénérait Moloch était de sacrifier leurs enfants. Bien sûr, cela était interdit par la parole de Dieu. Lévitique 18:21 dit : “Tu ne livreras aucun de tes enfants pour le faire passer à Moloc, et tu ne profaneras point le nom de ton Dieu. Je suis l’Eternel.” Dans certains passages, il est clairement fait référence à une divinité à qui un sacrifice humain a été fait, en particulier dans la vallée de Hinnom, au sud-ouest de la colline de Jérusalem sur un site connu sous le nom de Topheth, c’est-à-dire “foyer” en syriaque (voir Lév. 20: 2-5; 2 Rois 23:10; Jér. 32:35).

Selon Matt Slick, du Ministère de l’apologétique chrétienne et de la recherche, la façon dont ces bébés seraient tués était vraiment horrible : « Les anciens chauffaient cette idole avec du feu jusqu’à ce qu’elle brille, puis ils prenaient leurs nouveau-nés, les plaçaient sur les bras de l’idole, et les regardaient brûler à mort. Je ne peux m’empêcher de comparer le massacre de l’avortement d’aujourd’hui au sacrifice des enfants par ces anciens païens. Dans les deux cas, la vie innocente est détruite pour le bien du parent. »

Ce n’est pas qu’une divinité ancienne aléatoire. Dans Lévitique 18:21, le peuple d’Israël est spécifiquement mis en garde contre le sacrifice de ses enfants à cette idole monstrueuse. Et dans Jérémie 32:35, on nous dit que c’est précisément ce que beaucoup de gens d’Israël ont fini par faire quand ils sont tombés loin du Seigneur : « Ils ont placé leurs abominations Dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué, Afin de la souiller. Ils ont bâti des hauts lieux à Baal dans la vallée de Ben-Hinnom, Pour faire passer à Moloc leurs fils et leurs filles: Ce que je ne leur avais point ordonné; Et il ne m’était point venu à la pensée Qu’ils commettraient de telles horreurs Pour faire pécher Juda. »

Pourquoi diable quelqu’un penserait-il que de telles pratiques valent la peine d’être célébrées ?

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RÉFÉRENCES :

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  1. Guy Boulianne : La Société fabienne: les maîtres de la subversion démasqués. Éditions Dédicaces 2019, pp. 435-436.
  2. Gelsomino Del Guercio : Perché Torino viene definita la città di Satana?. Aleteia, Set 22, 2016.
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Guy Boulianne, auteur, éditeur et journaliste indépendant, membre de la General News Service Network Association (GNS Press) et de l'International Association of Press Photographers (IAPP) Il est aussi membre de la Society of Professional Journalists (SPJ). Il est le fondateur et l'éditeur en chef des Éditions Dédicaces LLC : http://www.dedicaces.ca.

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