27 mai 2020 — Didier Raoult publie son étude scientifique pour défendre l’hydroxychloroquine

[Mediaterranee.com] — Pris à parti par de nombreux détracteurs suite à la dernière étude dévoilée par The Lancet, Didier Raoult décide de publier un abstract de sa propre étude disponible (en anglais) sur le site de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille.

Le professeur marseillais est en guerre contre l’étude publiée par la revue scientifique The Lancet, selon laquelle le recours à la chloroquine ou à ses dérivés contre le Covid-19 serait inefficace, voire néfaste. « Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue, mais ici, elle a sauvé beaucoup de gens », avait assuré lundi M. Raoult, en qualifiant de « foireuse » l’étude publiée dans The Lancet. Il remet en cause la méthodologie utilisée par les auteurs de l’étude publiée sur The Lancet. Il est impossible selon lui qu’il y a une telle homogénéité entre des patients de 5 continents différents. Il est convaincu « qu’il y a manipulation préalable, non mentionnée dans le matériel et méthodes, ou ces données sont faussées ».


Hydroxychloroquine... trois auteurs de l'étude du Lancet se rétractent

MISE À JOUR – 5 JUIN 2020 : Trois des quatre auteurs de l’étude publiée le 22 mai dans la revue scientifique britannique ‘The Lancet’ sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 se sont rétractés, invoquant des doutes sur les données utilisées par la société Surgisphere. La revue retire l’article.

Cette étude qui tombe quelques heures après que le gouvernement français ait mis fin à l’autorisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l’hôpital souligne le succès de la chloroquine dans le traitement des patients passés par l’établissement marseillais. « Nous publions le résumé de notre article décrivant la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde. Ni torsades de pointes (NDLR, troubles du rythme cardiaque), ni morts subites n’ont été à déplorer » assure l’infectiologue dans un message sur Twitter.

Le résumé de ladite étude est donc disponible et il est sans appel pour les équipes du professeur Didier Raoult : « Un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins trois jours d’hydroxychloroquine-Azithromycine (HCQ-AZ) permettent d’obtenir un résultat clinique et une contagiosité nettement meilleurs chez les patients atteints de Covid-19 que les autres traitements » conclut l’étude. Pour cela elle s’appuie sur des chiffres détaillés, mais surtout, et le résumé insiste, « Le suivi à long terme du dépistage de la fibrose (NDLR, infection pulmonaire) sera le prochain défi dans la gestion de Covid-19 » conclut le résumé de l’étude du professeur Raoult.


Étude du Pr Didier Raoult (IHU Méditerranée Infection) — « Diagnostic précoce et prise en charge des patients COVID-19: une étude de cohorte en vie réelle de 3 737 patients, Marseille, France » (traduction libre) :

Version 1 du 27 mai 2020
Diagnostic précoce et prise en charge des patients COVID-19: une étude de cohorte en vie réelle de 3 737 patients, Marseille, France

Abstrait

Contexte:
Dans notre institut de Marseille, en France, nous avons proposé un dépistage précoce et massif de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Une hospitalisation et un traitement précoce à l’hydroxychloroquine et à l’azithromycine (HCQ-AZ) ont été proposés pour les cas positifs.

Méthodes:
Nous rapportons rétrospectivement la prise en charge clinique de 3 737 patients, dont 3 054 (81,7%) traités par HCQ-AZ pendant au moins trois jours et 683 (18,3%) patients traités par d’autres méthodes («autres»). Les résultats étaient le décès, le transfert à l’unité de soins intensifs (USI), ≥ 10 jours d’hospitalisation et l’excrétion virale.

Résultats:
En testant 101 522 échantillons par amplification en chaîne par polymérase (PCR) de 65 993 personnes, nous avons diagnostiqué 6 836 patients (10,4%), dont 3 737 inclus dans notre cohorte. L’âge moyen était de 45 ans (17 ans), 45% étaient des hommes et le taux de mortalité était de 0,9%. Nous avons effectué 2 065 tomodensitométries à faible dose (TDM) mettant en évidence des lésions pulmonaires chez 581 des 933 (62%) patients présentant des symptômes cliniques minimes (score NEWS = 0). Une différence entre dyspnée spontanée, hypoxémie et lésions pulmonaires a été observée. Facteurs cliniques (âge, comorbidités, score NEWS-2), facteurs biologiques (lymphopénie; éosinopénie; diminution du zinc sanguin; et augmentation des D-dimères, lactate déshydrogénase (LDH), créatinine phosphokinase (CPK) et protéine c-réactive ( CRP)) et les lésions modérées et sévères détectées dans les tomodensitogrammes à faible dose étaient associées à de mauvais résultats cliniques. Le traitement par HCQ-AZ a été associé à une diminution du risque de transfert vers l’unité de soins intensifs ou de décès (HR 0,19 0,12-0,29), une diminution du risque d’hospitalisation ≥ 10 jours (odds ratios IC 95% 0,37 0,26-0,51) et une durée plus courte de l’excrétion virale (délai avant PCR négative: HR 1,27 1,16-1,39). Un allongement du QTc (> 60 ms) a été observé chez 25 patients (0,67%) conduisant à l’arrêt du traitement dans 3 cas. Aucun cas deune torsade de pointe ou une mort subite ont été observées.

Conclusion
Un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins 3 jours de HCQ-AZ se traduisent par des résultats cliniques et une contagiosité significativement meilleurs chez les patients atteints de COVID-19 que les autres traitements. Le suivi à long terme du dépistage de la fibrose sera le prochain défi dans la gestion de COVID-19.


NOTA BENE : Un aveu choquant de l’éditeur de The Lancet, la revue médicale la plus estimée au monde, a été pratiquement ignoré par la grande presse et les médias dominants. Le Dr Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet, a récemment fait une annonce disant qu’un nombre scandaleux de publications d’études sont au mieux, peu fiables, quand elles ne sont pas complètement mensongères, en plus de frauduleuses.
Horton a déclaré : « Une grande partie de la littérature scientifique, sans doute la moitié, pourrait être tout simplement fausse. Affligée d’études avec des échantillons réduits, d’effets infimes, d’analyses préliminaires invalides, et de conflits d’intérêts flagrants, avec l’obsession de suivre les tendances d’importance douteuse à la mode, la science a pris le mauvais tournant vers les ténèbres. »
Faisant état des choses autrement, Horton dit carrément que les grandes compagnies pharmaceutiques falsifient ou truquent les tests sur la santé, la sécurité et l’efficacité de leurs divers médicaments, en prenant des échantillons trop petits pour être statistiquement significatifs, ou bien, pour les essais, embauchent des laboratoires ou des scientifiques ayant des conflits d’intérêt flagrants, ils doivent plaire à la compagnie pharmaceutique pour obtenir d’autres subventions. Au moins la moitié de tous ces tests ne valent rien ou sont pires, affirme-t-il. Les médicaments ayant un effet majeur sur la santé de millions de consommateurs, ce trucage équivaut à un manquement criminel et à de la malversation.


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RÉFÉRENCES :

Anthologie2020PUB007

Mélanie Berthiaume
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