Banque du Canada — Après le renvoi de la Cour suprême le 4 mai 2017, COMER se concentrera sur la scène politique

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Rocco Galati (né en 1959 en Calabre) est un avocat canadien d’origine italienne spécialisé en droit constitutionnel. La famille Galati émigre au Canada en 1965. Rocco Galati obtient un diplôme de l’Université McGill en 1984, puis de l’Osgoode Hall Law School en 1987. Après avoir passé son barreau, il travaille un temps au ministère de la Justice du Canada.

En 2011, Galati monte un dossier contre le gouvernement du Canada afin que la Banque du Canada redevienne le prêteur du gouvernement. L’affaire est soumise au “Committee on Monetary and Economic Reform”. COMER a été co-fondé par William Krehm et John Hotson dans les années 1980 en tant que groupe de réflexion préoccupé par le “système monétaire fondé sur la dette” décrit comme insoutenable. Le COMER affirme qu’il étudie la déstabilisation que les politiques économiques et monétaires actuelles ont provoquée et causent chez les citoyens du Canada et d’autres pays. COMER plaide en faveur d’une économie mixte et les changements de politique monétaire découlant du mandat qui lui est attribué par la Loi sur la Banque du Canada. Ann Emmett est la présidente de l’organisation.

COMER soutient que la Banque du Canada est chargée de fournir un financement sans dette pour les projets publics entrepris par les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux. Les demandes de COMER ont été radiées à cinq reprises par les tribunaux. Le 8 février 2016, le juge Russell a annulé la demande modifiée de COMER dans son intégralité et refusé l’autorisation de modifier la demande. Les coûts ont été attribués à la couronne. Dans sa décision, le juge Russell a déclaré: “Leur réponse me convainc que, pour des raisons données, ils n’ont pas la moindre idée d’une cause d’action que cette Cour peut ou devrait entendre”.

Le 3 mars 2016, COMER a déposé un avis d’appel devant la Cour d’appel. Le 7 décembre 2016, l’appel a été rejeté. Le 4 mai 2017, la Cour suprême a rejeté la demande d’autorisation d’interjeter appel de cette décision par COMER.

La décision du 8 février 2016

Le 8 février 2016, le juge Russell de la Cour fédérale, après que sa décision du 24 avril 2014 ait été confirmée par la Cour d’appel fédérale le 26 janvier 2015, a rendu une décision sur la deuxième requête en radiation du gouvernement après que COMER eut déposé sa plainte. déclaration modifiée le 26 mars 2015.

Dans la dernière décision du 8 février 2016, le juge Russell s’est renversé inexplicablement par rapport à la décision antérieure. Dans sa décision antérieure, il avait refusé de radier de larges pans de la demande, notamment les faits relatifs au jugement déclaratoire sollicité concernant la Banque du Canada et aux questions constitutionnelles.

Il a en outre commis une erreur flagrante en décidant que le jugement déclaratoire ne peut être demandé à titre de recours autonome, en l’absence de cause d’action, ce qui est contraire à la jurisprudence de la Cour suprême du Canada qui a été citée et lue à la Cour.

De plus, comme la Cour d’appel fédérale avait confirmé sa décision du 24 avril 2014, en infirmant sa décision antérieure, il avait en réalité infirmé la décision de la Cour d’appel fédérale confirmant sa décision antérieure, qui était contraire à la loi.

Le 3 mars 2016, COMER a interjeté appel de la décision du juge Russell du 8 février 2016 devant la Cour d’appel fédérale. Si aucune réparation n’est obtenue à la Cour d’appel fédérale, COMER s’engage alors à porter l’affaire devant la Cour suprême du Canada.

Committee for Monetary and Economic Reform (“COMER”) c. Canada – Décisions de la Cour fédérale

Communiqué du COMER en date du 31 mai 2017

Rocco Galati, B.A., LL.B., LL.M.

Après près de 5,5 années de litiges contentieux entre le Comité sur la réforme monétaire et économique (COMER) et le gouvernement du Canada, impliquant trois audiences distinctes de la Cour fédérale et deux audiences supplémentaires de la Cour d’appel fédérale ayant abouti à des décisions contraires, le 4 mai 2017, la Cour suprême du Canada a rejeté la demande d’«autorisation» de COMER (autorisation d’interjeter appel) du deuxième jugement de la Cour d’appel fédérale.

Conformément à la pratique établie, la Cour suprême fédérale ne donne aucune raison lorsqu’elle rejète une demande d’autorisation. Le rejet de la demande d’autorisation par la Cour suprême signifie seulement que la Cour ne veut pas entendre l’appel. La jurisprudence en la matière est claire : cela ne signifie pas que les décisions des juridictions inférieures sont correctes en droit. Les raisons possibles expliquant le refus de la Cour suprême d’entendre l’affaire sont nombreuses et variées, notamment le lavement des mains ou le “respect” du processus politique – c’est la raison pour laquelle la Cour suprême ne donne pas de motifs dans les licenciements.

Nous estimons que l’affaire est largement fondée et qu’elle aurait dû faire l’objet d’un procès. Il n’est pas rare que la Cour suprême refuse à plusieurs reprises d’autoriser une affaire, pour finalement accorder son autorisation, entendre l’appel, puis l’affaire aboutit. La Cour suprême contrôle son propre programme, à la fois en ce qui concerne son calendrier et le bien-fondé des questions qu’elle entend ou ne veut pas entendre. (Chaque année, moins de 8 à 10% de toutes les affaires classées sont autorisées et entendues à la Cour suprême du Canada).

Il convient de noter que tout au long de ce processus juridique ardu et coûteux, la substance de cette poursuite intentée dans l’intérêt public n’a pas été traitée. Les questions soulevées dans l’action en justice sont résumées dans le communiqué de presse original (pdf) publié le 19 décembre 2011.

Bien que le COMER soit déçu du non-respect par la Cour suprême de son obligation vis-à-vis des demandeurs et des citoyens canadiens en vertu de la Constitution et de la Loi sur la Banque du Canada, deux choses sont indéniables :

  1. Au cours de cette longue odyssée judiciaire, le public a été énormément sensibilisé, éduqué et conscientisé aux questions vitales, non seulement au Canada, mais également à l’étranger. Nous le savons par les commentaires importants et éclairés que COMER et son conseiller juridique ont reçus.
  2. Le renvoi actuel de la Cour suprême n’est pas la fin de la lutte pour ces questions critiques !

L’infrastructure proposée de la Banque du Canada indique clairement la nécessité urgente de concentrer maintenant les efforts sur la scène politique. Dans ses arguments, la Couronne a soutenu que la décision du gouvernement de réduire considérablement ses emprunts auprès de la Banque du Canada avait été prise par la population canadienne par le biais du processus politique, bien que les changements apportés n’aient jamais été débattus en public ni au Parlement. Cet échec du processus politique a entraîné une croissance exponentielle de la dette canadienne contractée par les trois paliers de gouvernement en raison des déficits cumulés et des charges d’intérêts composés, ainsi que des restrictions budgétaires importantes sur le financement des programmes gouvernementaux et des dépenses d’infrastructure.

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RÉFÉRENCES :

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