Souvenir de 1987 : lorsque Guy Boulianne aida Armand Vaillancourt sur sa sculpture “Drapeau blanc” sur le Campus de l’université à Québec

En 1987, j’ai publié et organisé le lancement de mon second recueil de poésie intitulé « La bataille des saints » au bar Saint-Sulpice, rue St-Denis à Montréal. Plusieurs artistes étaient présents dont Pierre Corbin, Thérèse Dulude, Eric Narboni et Armand Vaillancourt.

Ce recueil se voulait assez engagé au niveau politique et social. Voici d’ailleurs un extrait de ce livre :

“La femme créa l’homme et l’homme devint mensonge ;
Ce qu’il fit à la terre, je n’ose point le dire
Car je sais qu’en vous se traîne un long souvenir,
Une plaie couverte par ce fameux mensonge.

Hypocrites rêveurs qui, d’un repos sordide,
Amassez plus d’argent dans vos nombreux tiroirs,
Que l’amour nécessaire à ces grands yeux humides
Qui plongent leur regard dans les abîmes noirs.”


Ce recueil de poésie a été publié peu de temps après que j’aie aidé Armand sur l’une de ses sculptures « Drapeau blanc » sur le Campus de l’Université Laval à Québec. Érigée sur la pelouse jouxtant le pavillon Alphonse-Desjardins, cette sculpture d’Armand Vaillancourt, pionnier de l’art monumental au Québec, résume toutes les préoccupations de l’artiste, notamment la dégradation de l’environnement et le racisme. La pièce la plus imposante de cet ensemble reste le dolmen formé de trois grosses pierres de calcite gravées au jet de sable, sur lequel on peut notamment lire une lettre de Félix Leclerc datée du 29 avril 1989 et qui est dédiée à la jeunesse.

Afin de me remercier de mon très modeste coup de pouce à cette sculpture, Armand m’offrit de payer la composition de la typographie pour mon recueil de poésie. D’ailleurs, voici quelques photos souvenir de ce lancement de livre …

Armand est un artiste éminent au Québec et partout ailleurs dans le monde. Celui-ci utilise les matériaux, le bois, le bronze ou l’acier coulés, le polystyrène, le béton, la pierre, comme des objets à explorer et à conquérir, de la performance publique de l’arbre de la rue Durocher (1953) – où il s’approprie un arbre de la ville de Montréal pour le transformer et lui donner une existence nouvelle, évoquant dans le même temps une relation intime entre l’art et l’écologie -, à la sculpture monumentale en béton, fontaine immense aux formes éclatées qu’il dédie au « Québec libre », lors d’une intervention musclée à l’occasion du vernissage, à l’Embarcadero plazza de San Francisco (1968), en passant par les bronzes et l’acier coulés, qui deviennent parfois performances publiques, et où l’intervention sur la matière brute rappelle en trois dimensions et à une grande échelle, par l’impression de mouvement et d’énergie qui en émanent, la peinture gestuelle d’un Pollock, l’automatisme de Riopelle ou de Borduas.

Voici une longue entrevue que Armand Vaillancourt a donnée à l’émission Contact (Québec).

Ami de toujours, j’ai décidé de dédier à Armand Vaillancourt la deuxième et la troisième édition de mon recueuil « La bataille des saints », livre publié aux Éditions Dédicaces.

C’est un juste retour du balancier !

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Robin Caron
5

« Merci M. Boulianne pour vos articles et vos recherches. Un jour la vérité l’emportera sur le mensonge. »

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