Le juge en chef Christopher E. Hinkson rejette la demande d’injonction du gouvernement de la Colombie-Britannique contre des églises

Le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles annonce la décision de l’honorable juge en chef de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, Christopher E. Hinkson, qui a rejeté la demande d’injonction du gouvernement de la Colombie-Britannique obligeant certaines églises de la Colombie-Britannique à fermer.

La contestation par le Centre de justice des ordonnances de santé publique de la Colombie-Britannique limitant les manifestations et interdisant les services religieux sera entendue à compter du 1er mars 2021 par le juge en chef Hinkson. Le Centre de justice représente plus d’une douzaine d’individus et de communautés confessionnelles de la Colombie-Britannique qui ont reçu des contraventions totalisant plusieurs dizaines de milliers de dollars pour l’exercice pacifique de leurs droits et libertés constitutionnels protégés par la Charte canadienne des droits et libertés. La contestation judiciaire de la Colombie-Britannique a été déposée le 8 janvier 2021 devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique et conteste les restrictions sur les services de protestation publique et de culte résultant des ordonnances de santé publique émises par la Dre Bonnie Henry, administratrice de la santé de la province de la Colombie-Britannique.

La requête conteste les ordonnances au motif qu’elles violent de manière injustifiée les droits et libertés des résidents de la Colombie-Britannique protégés par la Charte canadienne des droits et libertés. La « liberté de conscience et de religion » et la « liberté de réunion pacifique » sont deux des droits fondamentaux protégés par l’article 2 de la Charte.

Les ordonnances du Dr Henry interdisent au public d’organiser ou d’assister à des « événements» « sauf dans les cas prévus » dans les arrêtés. Les citoyens qui se sont rassemblés pour protester pacifiquement contre les effets dévastateurs des verrouillages du Dr Henry ont été condamnés pour l’exercice de leur droit de réunion pacifique, protégé par l’article 2 c) de la Charte.

Après que le Centre de justice ait déposé sa contestation devant les tribunaux, la Dre Henry a modifié le lien de son ordonnance pour permettre les manifestations publiques, déclarant : «… Je n’interdis pas les rassemblements en plein air dans le but de communiquer une position sur une question d’intérêt public ou de controverse, sous réserve de mon attente que les personnes organisant ou assistant à une telle réunion prendront les mesures et mettront en place les mesures recommandées dans les lignes directrices publiées sur mon site Web afin de limiter le risque de transmission du COVID-19. »

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a cependant demandé une injonction pour fermer les églises qui avaient intenté la contestation judiciaire avant qu’elle ne soit entendue en cour.

Des billets ont également été délivrés aux églises pour la tenue de services de culte en personne. Depuis le 19 novembre 2020, les services de culte en personne sont totalement interdits, quelles que soient les mesures de sécurité supplémentaires mises en œuvre par les communautés religieuses.

Les communautés confessionnelles de la Colombie-Britannique qui contestent le verrouillage affirment qu’elles ont déployé des efforts extraordinaires pour se conformer aux directives en matière de santé, notamment en limitant la participation à 50 personnes au maximum, en préinscrivant les participants, en réorganisant les sièges pour assurer la distance physique, en fournissant du désinfectant pour les mains et des masques, et améliorer les procédures de nettoyage et de désinfection. Certains membres de la congrégation ne peuvent pas accéder aux services en ligne, et pour beaucoup dans ces communautés religieuses, se rassembler en personne est essentiel à leur bien-être spirituel et émotionnel. Des affidavits ont été déposés pour attester de l’effet négatif que l’interdiction du culte en personne a eu sur les individus, notamment la solitude, la dépression, l’anxiété et la peur. Bien que les groupes de soutien soient autorisés à se réunir, les ordres interdisent aux communautés religieuses de se rassembler pour tout « culte ou autre service religieux ».

Le gouvernement de la Colombie-Britannique permet à des centaines de personnes de se rassembler à tout moment dans un seul magasin à grande surface. Les magasins d’alcool et de marijuana restent ouverts. Les restaurants et les bars restent également ouverts. Mais aux églises, le Dr Henry a déclaré : « n’assistez pas à un service dans une église, une synagogue, une mosquée, un gurdwara, un temple ou d’autres lieux de culte ». En preuve devant la Cour, le gouvernement de la Colombie-Britannique cite 180 cas Covid associés à des contextes religieux dans la province. À ce jour, plus de 74 000 cas de Covid ont été signalés en Colombie-Britannique.

En rejetant la demande d’injonction du gouvernement de la Colombie-Britannique, le juge en chef Hinkson n’a pas conclu que la « prépondérance des inconvénients » favorisait l’accès à la demande d’injonction du gouvernement.

« Nos clients sont soulagés que la Cour ait refusé l’injonction », déclare Marty Moore, avocat membre du Centre de justice. « Le gouvernement de la Colombie-Britannique cherchait à obtenir une ordonnance du tribunal pour que la police examine les intentions d’individus et les détienne si la police croyait avoir l’intention d’assister à un culte interdit. » Il ajoute : « Nos clients attendent avec impatience la prochaine audience complète sur la contestation constitutionnelle de l’interdiction complète par la Colombie-Britannique des services religieux en personne. »

Anne Marie Adèle Francoeur
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