Les caricatures éditoriales de l’artiste québécois de très grand talent — FLEG — seront désormais publiées sur le site internet de Guy Boulianne

Je suis heureux de vous annoncer que les caricatures éditoriales de l’artiste québécois de très grand talent — FLEG — seront désormais publiées sur mon site internet. De nouvelles caricatures seront ajoutées régulièrement (1, 2, ou 4 fois par mois) au bas de la colonne droite de ce site.

Christian Daigle, alias Fleg, né en 1963 originaire de Saint-Romuald, sur la Rive-Sud de Québec, est graphiste de formation. Il a terminé sa formation au Cégep de Rivière-du-Loup en 1985. Il mène une carrière d’illustrateur et de caricaturiste. Ses dessins éditoriaux ont été publiés sur le portail Internet de Yahoo! Québec de 2010 à 2015. À titre de caricaturiste-collaborateur, il a publié au quotidien Le Soleil de Québec de 2002 à 2011 et au Devoir en 2015-2016.

Il a travaillé dans plusieurs entreprises situées à Québec dans le domaine du jeu vidéo comme illustrateur-concepteur. L’intérêt de Fleg pour la caricature commence au début des années 1980 avec la rencontre de Robert LaPalme. Il pratique aussi la sculpture en argile (voir le buste de Aislin qu’il a réalisé) et sur neige, et a participé à plusieurs concours ou symposiums provinciaux et nationaux de sculpture sur neige. Il a remporté plusieurs prix à titre de caricaturiste, d’illustrateur et de sculpteur sur neige, notamment :

  • Prix « Les Jeunes Cartoonistes », décerné par le Pavillon international de l’humour de Terre des hommes (1979 et 1980)
  • Prix du public. Carnaval de Québec (2000)
  • 1er prix, Carnaval de Québec (1988)
  • Townsie Award (Association canadienne des dessinateurs éditoriaux (2014 et 2016)

En 2012, il a participé à l’exposition « La fin du monde… en caricature! » au Musée McCord à Montréal. Membre de l’Association canadienne des dessinateurs éditoriaux de 2003 à 2016, il en a été le vice-président de 2014 à 2015. Actuellement, il habite la région de Québec, pratique la sculpture avec argile et a produit plusieurs bustes de personnalités québécoises, canadiennes et internationales.

Je vous invite à visiter le site internet officiel ainsi que les comptes Facebook et Twitter de l’artiste (Les caricatures de Fleg seront ajoutées régulièrement sur cette page.)



Introduction à la caricature éditoriale

Quel est le sujet idéal pour un caricaturiste? Une situation politique délicate, une nouvelle croustillante, un scandale qui fait la manchette ? Un personnage public baignant dans des histoires douteuses… ou dégageant un fort parfum de corruption ? Ou encore un politicien maladroit s’étant mis les pieds dans les plats ? Car il est bien connu que les caricaturistes aiment particulièrement se moquer des politiciens.

Irrévérencieux, le caricaturiste souligne en caractères gras les travers des personnages publics et est à l’affût de la moindre maladresse. Il dénonce, grossit à la loupe, dépeint la réalité avec humour ou sarcasme. Pourvu d’une imagination débridée, il multiplie les stratégies qui lui permettent d’illustrer son point de vue. Ainsi, il exagère à outrance les caractéristiques physiques, les expressions et la gestuelle de personnalités connues jusqu’à créer des personnages parfois plus vrais que nature. De la même façon, ces personnalités peuvent être mises en scène, se retrouver sous les traits d’Ulysse ou de personnages de Shakespeare. Et aux symboles et éléments visuels utilisés afin de renforcer son message, le caricaturiste ajoute souvent des titres, des dialogues ou des légendes. Bref, rien n’est laissé au hasard !

Mais pourquoi une caricature arrive-t-elle à faire sourire et même souvent à faire rire ? Virtuose du crayon et du trait d’esprit, le caricaturiste présente un éditorial en image qui commente l’actualité. Il offre sa vision du monde, teintée par son expérience et sa culture et même par le fait d’être un homme ou une femme ! Le caricaturiste fait réfléchir sur des enjeux sociaux, provoque, attise la controverse… Si certaines caricatures semblent parler d’elles-mêmes, en réalité c’est principalement la connaissance du contexte de la caricature qui permet de la décoder et surtout de l’apprécier ! Pour cette raison, il n’est pas toujours facile de saisir le sens d’une caricature ancienne. Mais dans tous les cas, il faut fouiller un peu, lire entre les lignes, être attentif aux moindres détails et… se poser quelques questions !

(Musée McCord, 2007)

L’éthique de la caricature

Les caricaturistes, sorte de fous du roi des temps modernes, ont une latitude beaucoup plus grande que les autres éditorialistes. Leur médium – le dessin – leur confère un statut à part, doublé d’une liberté unique; mais peuvent-ils pour autant rire de tout ? Comme le disait le caricaturiste du journal Le Monde, Jean Plantureux dit Plantu, si on veut connaître le degré de liberté d’expression d’un pays, on ne doit pas parler au premier ministre, mais aux dessinateurs de presse.

« On a une liberté particulière, estime André-Philippe Côté, caricaturiste au journal Le Soleil. Je ne suis pas tenu à rapporter des faits, je peux inventer, ce que mes collègues de l’éditorial ne peuvent pas faire. On est à mi-chemin entre la réalité et la fiction. »

Une liberté à part pour cette forme unique de journalisme d’opinion, consacrée par les guides de déontologie journalistique. La FPJQ précise à l’article 1 que son guide s’applique à toute personne qui exerce une fonction de journaliste, y compris les caricaturistes. Le Conseil de presse du Québec (CPQ) considère pour sa part la caricature comme un « véhicule d’opinions au même titre que l’éditorial », selon son guide Droits et responsabilités de la presse. Quant aux responsabilités des caricaturistes, le guide précise que leur liberté n’est cependant par absolue : « Le caricaturiste doit s’acquitter de sa tâche avec la même conscience, le même souci de qualité et de respect des personnes, des groupes et du public. Lorsque la caricature est porteuse d’une connotation haineuse, le seuil de tolérance de la société est déjà franchi. » Linda David, responsable à la gestion des plaintes au CPQ, constate par ailleurs que très peu de plaintes concernant les caricatures sont retenues.

Si la caricature de presse n’a pu réellement s’implanter en Amérique du Nord qu’avec l’arrivée des médias de masse, au 19e siècle, elle fait aujourd’hui partie du quotidien des grands journaux québécois. « La caricature permet d’alléger la transmission des opinions, à cause de la nature même du dessin de caricature qui est souvent imbibée d’humour, souligne Michel Garneau alias Garnotte, caricaturiste du Devoir depuis 1996. Mais il y a une partie de la caricature qui est plus abrasive, plus offensive, et le fait que [ces dessins] se retrouvent dans la page où les opinions s’expriment ajoutent une arme dans l’arsenal du journal dans le combat des idées », estime-t-il. (Conseil de presse du Québec, 2012)

Philippe Olivier
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« Je vous souhaite bonne continuation et prenez garde. Courage. A un certain niveau, je vous invite à ne pas sous-estimer le risque plus personnel, mais en gardant votre âme intacte. »

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